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La Réserve naturelle de Carlaveyron se situe à l’extrémité sud du massif des Aiguilles Rouges. Elle borde la Réserve naturelle éponyme des Aiguilles Rouges ainsi que celle du Vallon de Bérard.
Le plateau moutonné de la réserve de Carlaveyron a été modelé par le passage des glaciers voilà 40 000 ans. L’eau y a aménagé son jardin : tourbières, lacs, ruisselets et « gouilles », nom local désignant de petits plans d’eau.
Le plateau de la réserve naturelle est un véritable sanctuaire de biodiversité. L’altitude et l’humidité favorisent le développement d’une flore rare et spécifique, notamment dans les tourbières et bas-marais. Ces milieux accueillent la Cordulie des Alpes, une libellule emblématique des zones humides d’altitude, où poussent également le droséra, le Rubanier à feuilles étroites ou encore la Laîche de Magellan — une plante rare présente en France uniquement en Savoie et Haute-Savoie. Amphibiens comme la Grenouille rousse et le Triton alpestre y trouvent aussi refuge ; ce dernier revêt sa parure nuptiale aux teintes rougeoyantes à l’approche de la reproduction.
À l’ouest, dans le secteur de la Vogealle, le tétras-lyre évolue au cœur d’une mosaïque de paysages : landes de myrtilles et rhododendrons, pelouses alpines sèches… Dès les beaux jours, bouquetins et chamois viennent s’y nourrir et se désaltérer au lac de l’Aiguillette
Plus au nord-ouest, dans le prolongement de la Réserve naturelle des Aiguilles Rouges, la hêtraie-sapinière des gorges de la Diosaz cache des espèces rares et protégées. Entre combes humides, ravins ombragés et parois de gneiss tapissées de mousse, le lynx partage son territoire avec la Gélinotte des bois, l’Aigle royal ou encore le discret Pic tridactyle.
Depuis 2023, la réservation est obligatoire pour bivouaquer dans la réserve naturelle des Aiguilles rouges durant la période estivale de Juin à fin Août.
